Réforme du DPE
🔍 Le DPE change encore : propriétaires, êtes-vous prêts ?
À partir du 1er janvier 2026, une nouvelle réforme du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) entrera en vigueur. Et si vous êtes propriétaire d’un logement que vous souhaitez mettre en vente ou proposer à la location, cette évolution vous concerne directement. Anticiper ces changements est essentiel pour éviter les mauvaises surprises et adapter votre stratégie immobilière.
Le DPE, rappelons-le, est un document obligatoire qui évalue la consommation d’énergie d’un logement ainsi que son impact en termes d’émissions de gaz à effet de serre. Il se traduit par une étiquette allant de A (très performant) à G (passoire énergétique). Jusqu’à présent, les logements les plus mal classés (F et G) subissaient de fortes contraintes, notamment en matière de location.
La réforme annoncée par le gouvernement vise principalement à réajuster le mode de calcul. Plus précisément, le coefficient de conversion de l’électricité va évoluer : il passera de 2,3 à 1,9. Ce changement peut sembler technique, mais il a des conséquences très concrètes. Il permet de mieux refléter la réalité du mix énergétique français, largement décarboné grâce au nucléaire.
Résultat : environ 850 000 logements classés F ou G (soit près de 14 % des 5,8 millions concernés) pourraient automatiquement sortir du statut de passoire énergétique, sans qu’aucun travaux ne soit nécessaire. Leur note pourrait gagner une classe sur l’échelle du DPE, mais uniquement dans l’intervalle des étiquettes F et G.
La réforme profitera surtout aux logements chauffés à l’électricité : environ 91 % des biens qui s’améliorent appartiennent à cette catégorie. Parmi eux, près de la moitié (47 %) pourraient remonter d’une classe énergétique. Ce sont avant tout les petits logements de moins de 40 m², auparavant désavantagés par les calculs, qui tireront le plus grand bénéfice de cette nouvelle règle.
En résumé : cette réforme du DPE 2026 constitue une opportunité pour de nombreux propriétaires, en particulier ceux de studios et petits appartements chauffés à l’électricité. Toutefois, pour les biens qui resteront en F ou G, des contraintes légales continueront de s’appliquer. L’accompagnement d’un professionnel de l’immobilier est donc vivement conseillé pour analyser votre situation et anticiper les impacts de cette évolution.